Articles sur la Transition Énergétique


Et pourquoi pas un tarif saisonnier de l’eau ?

Publié le 18/04/2024. Un tarif plus élevé en été se justifie naturellement par une ressource plus rare à cette époque de l’année.

En cas de choc tarifaire, la réaction des consommateurs est la sobriété. Après un certain temps, s’installe une certaine accoutumance, donc une baisse de la vigilance. Ici, la piqûre de rappel interviendrait chaque année.

Secondairement, il toucherait les personnes en résidence secondaire et location saisonnière -et les propriétaires de piscines- plus que celles en résidence principale souvent plus contraintes en termes de pouvoir d’achat. La tarification saisonnière parait particulièrement adaptée à nos communes du littoral.

Toulouse Métropole a voté en février 2024 l’adoption de cette mesure.

Le tarif saisonnier peut éventuellement être combiné à un tarif différencié selon le volume. Cependant, ce dernier -tel qu’il est généralement appliqué- pénalise de fait les familles et les personnes en résidence principale. Cela ne va pas dans le sens de l’équité, ce qui peut nuire à l’acceptabilité de cette mesure.

En dehors de la période estivale, le tarif serait réduit par rapport au tarif actuel, de manière à ce que le montant perçu par le distributeur d’eau soit constant. Tout au plus pourrait on imaginer qu’une petite ponction soit utilisée pour encourager l’installation de cuves de récupération d’eau de pluie pour les constructions neuves et les rénovations.

Cela suppose l’installation de compteurs d’eau connectés. Leur déploiement s’autofinance par les économies prévues sur les fuites et celle générée par la relève automatique des compteurs. Exemple parmi bien d’autres, Véolia a déployé la télérelève pour 4.6 millions de foyers en Ile de France.

Quelle est la volonté politique de nos élus à ce sujet… ? 

Poser des panneaux PV sur sa toiture : AutoConsommation Individuelle (ACI) ou Revente Totale ?

Publié le 29/03/2024. Il y a actuellement beaucoup de démarchages et d’incitations pour les installations individuelles de panneaux photovoltaïques, et notamment en autoconsommation individuelle (ACI). De plus en plus de personnes sont intéressées du fait de l’augmentation de leurs factures d’électricité et du coût des panneaux PV plutôt stable. Ainsi, le nombre d’installations chez des particuliers a augmenté de 77% en France en un an, et de 99 % en Bretagne.

Beaucoup de questions se posent quand on a le projet d’installer des panneaux PV sur sa toiture. Est-ce « rentable » ? A qui s’adresser ? Comment choisir entre vendre la totalité de l’électricité produite ou autoconsommer une partie et vendre le surplus ? Combien de panneaux ? … Voici quelques réponses et conseils.

Premier conseil : Poser des panneaux ne doit pas conduire à augmenter sa consommation pour « rentabiliser » l’installation. D’abord et toujours réaliser, si possible, économies d’énergie et isolation thermique du logement

Scénario NégaWatt : Sobriété – Efficacité – Renouvelables

Second conseil : Ne pas répondre aux démarchages par téléphone, à domicile, ni à une publicité sur Internet !

Les installateurs compétents et sérieux n’ont pas le temps de démarcher, car ils sont trop occupés ! Renseignez-vous sur les installateurs, notamment auprès de notre association.

Choisissez des entreprises qualifiées RGE/Quali PV. Vous pouvez vérifier sur le site de Quali ENR (https://www.qualit-enr.org/annuaire/) si l’entreprise est RGE/Quali PV :

Situation Probatoire = l’entreprise a depuis moins de 2 ans le Quali PV et n’a pas été audité,

Audit Vert = l’entreprise a été audité plusieurs fois et les installations sont dans les normes, Suspendu = … à fuir.

Un bon installateur ne finalisera pas son devis avant d’avoir fait une visite sur place pour vérifier les différents points importants. Notamment l’orientation et l’état de la toiture, la capacité de la charpente, et les conditions du raccordement électrique. Cette visite est importante pour éviter les surcoûts imprévus.

Troisième conseil : ne pas croire un commercial qui vous promet 50 à 70 % d’autoconsommation.

L’AutoConsommation Individuelle (ACI) est « intellectuellement » attirante et apparaît vertueuse. Mais attention, il n’est pas du tout possible d’autoconsommer 50 ou 70 % de sa production en situation « normale ». L’autoconsommation mesurée en situation de vie « normale » le plus souvent ne dépasse pas 15 à 20 %. En effet, la production solaire est maximale en milieu de journée et d’avril à octobre, alors que le mode de consommation « classique » est inverse. Et les solutions de stockage actuelles ne sont pas satisfaisantes sur un plan environnemental. Elles ne le sont pas non plus sur un plan financier compte tenu du prix et de la durée de vie limitée des batteries actuellement sur le marché. 

Quatrième conseil : Faire une bonne évaluation pour choisir entre revente totale et ACI.

L’estimation de sa capacité d’autoconsommation se fait en analysant son profil de consommation, surtout en milieu de journée et entre avril et octobre, lorsque la production d’électricité photovoltaïque est maximale (on peut avoir ces données auprès de son fournisseur ou d’Enedis). L’estimation de l’économie réalisée sur ses factures s’obtient en multipliant le nombre de kWh autoconsommés par le prix TTC du kWh facturé par son fournisseur.

Les nouveaux tarifs d’électricité en vigueur en février 2024 : tarif de base, de rachat du surplus, de la prime à l’autoconsommation, de celui de la revente totale et des frais de raccordement associés « changent la donne ». Dans le cas de 3 kWc de panneaux sur votre toit et en situation de vie « normale » (présence au domicile au moins pour la pause méridienne) nous vous conseillons d’opter pour l’autoconsommation (« ACI ») avec revente du surplus (« EDF-OA » -Obligation d’Achat).

Voici quelques chiffres pour une installation de 3 kWc (7 à 8 panneaux, 13 à 15 m²) :

  • Le coût des panneaux et de leur installation (sans surcoût lié au toit) est actuellement de 8 500 à 9 000 € environ.
  • Le prix de la vente totale de l’électricité est actuellement de 0,1735 €/KWh
  • Le prix de la vente du surplus est de 0,13 €/KWh
  • La prime pour l’ACI est de 0.37 €/Wc, soit environ 1 110 € pour une installation de 3 KWc (versée maintenant en une fois lors de la première facture).

Ces chiffres sont révisés tous les trimestres (les chiffres ci-dessus sont de janvier 2024).

Cinquième conseil : ne pas dépasser une installation de 3 KWc

Sur un strict plan environnemental, il est naturellement préférable de mettre un maximum de panneaux sur votre toit puisque l’électricité produite sera utilisée par le réseau. Qu’en est-il sur le plan financier ? Au-delà de 3 kWc, les revenus générés par la vente d’électricité sont fiscalisés (impôt sur le revenu), les taxes augmentent et le prix de vente diminue. Sauf à disposer d’une grande surface (40 à 45 m²), qui permettrait d’atteindre une puissance de 9 KWc, il est donc plus rentable de ne pas dépasser les 3 KWc.

Sixième conseil : En cas d’ACI, prévoir d’optimiser son taux d’autoconsommation 

Pour cela, il faut rechercher à faire coïncider courbe de production et courbe de consommation : faire fonctionner les machines les plus consommatrices d’énergie (four, lave-linge, lave-vaisselle, ballon d’eau chaude, recharges, …) entre 10 et 16 h, et de façon successive et non simultanément…. Des outils de domotique pourront être utiles pour programmer ces appareils. Un exemple : on ne pourra pas utiliser sa production pour la recharge d’un véhicule électrique si on recharge celui-ci le soir ou la nuit.

Septième conseil : Lisez très attentivement vos devis

Evaluez-les sur le site Photovoltaique.info. Vérifiez aussi si le devis contient ou non les démarches administratives (déclaration de travaux, demande de raccordement Enedis, Consuel, contrat d’achat EDF). Ne payer le solde qu’après la mise en service. Soumettez-les-nous avant décision !

Bertrand Piccard : « On peut préserver l’environnement sans sacrifier l’économie »

Publié par Ouest France le 27/05/2023. « Il n’est pas trop tard pour empêcher une catastrophe climatique. » Les solutions pour la planète sont là à condition de vouloir y croire et de faire sauter les obstacles législatifs et réglementaires estime le président de la fondation Solar Impulse ». Quel plaisir de lire cet article qui témoigne d’une belle ouverture d’esprit de son auteur ! Il insiste aussi sur la nécessité de se retrousser les manches… maintenant !

IL EST POSSIBLE D’INSTALLER DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES (PRESQUE) PARTOUT !

Publié le 07/02/2023. Plusieurs communes ont encore dans leur PLU des mentions extrêmement restrictives concernant les installations photovoltaïques, on retrouve aussi -hélas- ces restrictions dans les règlements de certains lotissements.

Ces restrictions sont désormais ILLÉGALES, mais certaines communes continuent à décourager les demandeurs sous ce prétexte. Ou bien elles s’abritent derrière l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France. Or l’avis de l’ABF est dans la plupart des cas non contraignant, seulement consultatif. C’est le Maire de la commune qui décide en dernier lieu.

En cette période où le développement des énergies renouvelables est un enjeu majeur pour l’avenir et la pérennité de l’homme sur notre planète, la contribution de chaque citoyen à la mise en œuvre d’équipements qui vont dans ce sens, mérite une politique d’encouragement et non de dissuasion de la part des collectivités locales.

Si vous rencontrez des difficultés de cet ordre, ne vous laissez pas décourager à la lecture du PLU ou d’un règlement de lotissement. Dans tous les cas déposez un dossier en mairie : il est difficile pour une mairie d’émettre un refus sans base légale.

Et en dernier recours contactez-nous !

EN 2023, LES ÉNERGIES RENOUVELABLES DOIVENT ÊTRE DEVELOPPEES !
LA BRETAGNE IMPORTE 85% DE SON ÉNERGIE ÉLECTRIQUE.

La sobriété, pourquoi et… surtout : comment ?

Publié le 08/10/2022. Dans le film « Va, Vis, Deviens », un petit garçon venant d’Afrique est pris de panique : il ne parvient pas à empêcher l’eau de sa douche disparaître par la bonde. Bien sûr, nous n’en sommes pas là ! Encore que… Un risque de coupures d’eau du robinet existe dans les prochains mois et les pluies d’automne ne suffisent pas à l’écarter. Dans les prochaines années, le réchauffement climatique entrainera une réduction de la ressource (la pluie). Et les besoins en eau augmenteront du fait de l’accroissement du nombre d’habitants de la Côte d’Émeraude. Des coupures d’électricité sont possibles cet hiver, particulièrement en Bretagne qui ne produit qu’une faible part (18 %) de son électricité.

2022 sera peut-être l’année de la prise de conscience que la consommation d’eau, d’énergie et de matières premières ne peut plus être illimitée ! Le changement climatique nous impacte tous -et de plus en plus !!!

Qu’est-ce que la sobriété ? Un acte volontaire qui consiste à réduire sa consommation.

La méthode B.I.S.O.U. à appliquer avant tout achat
La méthode BISOU par la Green Session

Les freins à notre sobriété sont nos habitudes ainsi que les incitations qui nous encouragent à céder à nos envies immédiatement. La méthode B.I.S.O.U. favorise un temps de réflexion avant d’acheter.  

La sobriété énergétique consiste, par exemple, à réduire la température de chauffage de quelques degrés afin d’économiser non seulement de l’argent mais aussi des ressources (électricité). La sobriété a des résultats immédiats. L’efficacité énergétique nécessite d’abord d’investir avant d’en recueillir les fruits. Par exemple, en isolant les bâtiments ce qui permet de consommer moins tout en bénéficiant d’un bon confort thermique. 

Des familles souffrent de précarité énergétique qui est une difficulté ou une incapacité à se chauffer correctement à un coût compatible avec les ressources du ménage. Dans cette situation, les familles peuvent s’adresser à la Mairie ou la Maison de l’Habitat (02 99 21 17 26) pour des aides financières. L’association Émeraude Transition Énergétique vous accompagne gratuitement dans vos démarches d’isolation de votre logement, de choix d’équipements de chauffage et d’installation de géothermie ou de panneaux solaires.

Comment pratiquer la sobriété énergétique ?  En adoptant des Écogestes.

Un Écogeste est une manière consciente de vivre (se déplacer, faire la cuisine, se laver, jardiner, faire ses courses) en modifiant ses habitudes pour économiser les ressources de notre portemonnaie et de notre environnement. Le 1° Écogeste que nous vous suggérons est vous inscrire sur EcoWatt. Vous serez ainsi informés en temps réel des risques de coupures d’électricité. Vous serez alors invités à avancer, retarder ou réduire votre consommation d’électricité durant ces périodes notamment de 8 à 13 h et de 18 à 20 h. Ainsi, tous ensemble, nous réduirons le risque de coupures.

Pour pratiquer des Écogestes en famille de manière ludique, la Communauté de Communes de la Côte d’Émeraude met en place l’opération « Embarquez ! » pour laquelle elle recherche des « Ambassadeurs » et des familles volontaires. 

Nous avons tous nos contradictions et ce qui peut apparaître comme « évident » pour l’un peut ne pas l’être pour son voisin. L’important est de prendre conscience de nos anciennes pratiques et de les améliorer progressivement. Vous trouverez ici des exemples d’Écogestes. A vous de choisir ceux qui sont pertinents pour vous.

Comment réduire sa facture d’énergie ?

Publié le 30/09/2022. Émeraude Transition Énergétique vous recommande ce site qui fourmille de conseils et suggestions multiples : monecowatt.fr/foire-aux-questions

Quand le CNRS met de l’ordre dans les idées reçues sur le photovoltaïque

Publié le 29 mars 2022. Un groupe de chercheurs du CNRS, en collaboration avec la Fédération de Recherche Photovoltaïque (FedPV), vient de publier un guide complet sur le photovoltaïque. L’objectif est d’apporter toutes les informations sur ce secteur tout en répondant aux principales idées reçues.

Les termes sont précis et accessibles au grand public. L’atout de ce guide porte également sur le fait que chaque affirmation est justifiée par des références tirées de la documentation scientifique, pour ne pas prêter le flanc à la critique.

La dernière partie traite des idées reçues dans le domaine photovoltaïque. Les auteurs épinglent ainsi des spécialistes intervenant régulièrement dans les médias, tels que Jean-Marc JancoviciSébastien Candel ou encore Marc Fontecave.

Quelle est votre empreinte carbone ?

Publié le 22 mai 2021. Amusez-vous à la calculer sur le site Nos gestes climat. Vous serez ensuite invité(e) à passer à l’action avec plein de bonnes pratiques !

Les clés d’une rénovation énergétique performante

Publié par J. Augereau le 26 janvier 2021

Les rénovations partielles qui consistent à juxtaposer des «gestes de travaux» ne permettent pas d’atteindre un niveau de performance BBC rénovation selon une étude de l’Ademe. Les principaux enseignements pour une rénovation thermique performante :

  • Une rénovation globale
  • Priorité à l’isolation
  • Indispensable VMC
  • Regrouper les travaux

A lire sur ce même thème cet article de Batirama.com   

La face cachée de …

 Publié le 8 décembre 2020 par ME, adhérent d’Émeraude Transition Énergétique

Le titre « la face cachée des énergies vertes », documentaire de JL Perez et G.Pitron, est accrocheur (1° procédé) : « on » nous cache des choses ! Le doute est semé. « Qui ? » : est laissé à notre imagination. « Quoi ? » : des images choquantes qui créent une émotion (2° procédé). Puis, des faits parfaitement authentiques sont d’abord exposés avant d’en introduire d’autres qui sont erronés (3° procédé).

Ajoutez-y un brin de culpabilisation (4° procédé), du style : nous exportons notre pollution dans les pays pauvres (fait exact mais qui, bien malheureusement, est loin d’être limité au seul domaine de l’énergie), cela permet de donner le « beau » rôle aux « anti ».

Avec ce cocktail, vous pouvez démontrer n’importe quoi. A minima le spectateur pensera : « c’est controversé » et cela suffit pour faire faire un grand bond en arrière aux meilleurs concepts.

En l’occurrence nous sont montrées des images insoutenables de pollutions avec des témoignages poignants de victimes. « Subtilement » est fait le lien entre ces pollutions et l’utilisation par les énergies vertes de ces matériaux. Conclusion induite (5° procédé) : ces énergies sont affreusement polluantes. Pourtant, c’est dans toute l’industrie que ces matériaux, minerais et terres rares sont utilisés !

Le comble est que les panneaux photovoltaïques (au silicium cristallin, soit 94 % du marché mondial) n’utilisent aucune terre rare ! Le verre, l’aluminium des cadres et le silicium utilisés pour leur fabrication sont présents en abondance sur terre.

Surtout, surtout, il aurait fallu effectuer une comparaison entre les productions des différentes énergies !

Toutes les énergies -et toutes les activités humaines- endommagent notre planète. C’est pourquoi « la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas ». Mais même si nous pouvons et devons réduire -au moins ralentir- notre appétit d’énergie, nous sommes obligés d’en produire. Nous aurions aimé apprendre laquelle est préférable aux énergies vertes.

Amusez-vous à imaginer un prochain documentaire sur la face cachée du charbon, ou la face cachée de l’énergie nucléaire : quels témoignages recueilleriez-vous ? Dans quels pays ? Quelles images choc choisiriez-vous ? Oui, ce type de documentaire nous fait régresser, il accroit les clivages, il mésinforme.

Il pose aussi des questions légitimes. Notamment, et c’est là que réside son principal intérêt, il montre bien que la solution viendra aussi de la sobriété et de la reconsidération de nos modes de vie et d’habitat (ceux qui sont rétifs aux énergies renouvelables ne sont-ils pas souvent les mêmes qui refusent la remise en question de leur mode de vie et d’habitat ?)

Mais ce documentaire grossit tellement le trait, il utilise des raccourcis grossiers et oublie tout simplement de donner un minimum d’éléments de comparaison. Toute industrie, toute activité, toute énergie est polluante par nature. Les énergies renouvelables doivent naturellement aussi progresser pour encore réduire leur impact. Elles sont aujourd’hui un moindre mal et c’est pour cela qu’elles doivent être encouragées.

Ces thématiques sont complexes. Dénoncer les pollutions, dézinguer, brouiller les cartes, c’est facile. Il est maintenant temps d’être constructif et d’enfin construire un monde un peu meilleur. Qui est partant ?

Lire aussi l’article de We demain

Appel à la prudence

Publié le 28 novembre 2020 par BD, adhérent d’Emeraude Transition Energétique

Par un bel après-midi d’octobre, un homme, jeune, se présente chez un habitant de Lancieux qui avait accepté sur internet qu’on vienne lui faire un devis.

Le vendeur se présente vêtu d’une combinaison de travail, avec RGE écrit en gros (du nom du label “Reconnu Garant de l’Environnement”) et un macaron ADER, « Agence pour le Développement des Energies Renouvelables » : ça fait sérieux et ça inspire confiance, surtout quand le démarcheur précise qu’il est “mandaté” par le Ministère. Il présente une belle plaquette avec, en première page, la photo d’un courrier de Nicolas Hulot quand il était Ministre de l’Environnement.

Le vendeur précise la taille des panneaux, leur durée de garantie, avec l’autorité de celui qui sait et, jusque-là, ses informations techniques sont correctes.

Il demande alors le montant des factures d’électricité et explique que, en continuant à payer la même somme, il est possible de financer, en une dizaine d’années, des panneaux qui produiront toute l’électricité nécessaire.

“Dans votre cas, il faudra 18 panneaux” : c’est affirmé, péremptoirement, sans même avoir vérifié s’il était possible de les installer physiquement sur le toit. Et, même si cela avait été possible (ce n’était pas le cas !), comment expliquer l’effacement promis des consommations EDF alors que les panneaux ne peuvent produire qu’à peine la moitié de la consommation de la maison ? Voyant que ses affirmations sans preuves ne suffisent pas à convaincre, le “technicien” prétend se vexer et s’en va.

Quelques simples recherches sur internet permettent de connaître la suite qu’aurait pu avoir l’histoire : prétendant pouvoir obtenir des aides d’Etat (agence mandatée, n’est-ce pas…), on fait signer (« sans engagement », évidemment…) des documents qui, accompagnés du RIB du client (pour recevoir l’aide…), sont transmis à un organisme de crédit qui finance les travaux, pour lesquels la victime croyait avoir simplement demandé un devis. Selon les nombreuses plaintes sur internet, les panneaux sont vendus à un prix exorbitant et mal posés.

Comme le client attend les aides de l’Etat, il laisse passer le délai de rétractation et se retrouve avec une dette vis-à-vis d’un organisme de crédit, l’argent étant déjà passé dans la poche de la pseudo-agence qui est, en fait, une petite SARL.

Quelques conseils de prudence : cliquez ici

10 contre-arguments pour comprendre l’énergie solaire

Publié le 2 novembre 2020 par Ouest France

« Alors que les énergies fossiles sont devenues plus chères que la plupart des sources renouvelables et qu’elles sont responsables d’une grande partie de la pollution mondiale et des perturbations climatiques, certaines voix continuent à nier la nécessité d’une révolution énergétique et s’en prennent au solaire » constate Bertrand Piccard. À l’origine de Solar Impulse, premier avion zéro-carburant, l’explorateur juge « primordial de tordre le cou à quelques idées reçues. »

panoramic – solar panel at sunset
1. « L’électricité produite à partir du solaire coûte trop cher »

Commençons par l’argument le plus courant : c’est trop cher. C’était vrai autrefois, mais ça ne l’est plus. D’après un rapport d’IRENA, le coût de l’électricité photovoltaïque a baissé de 82 % depuis 2010, et cette tendance va s’intensifier dans le futur. L’année dernière, un record a été établi par l’entreprise française Akuo Energy (dont plusieurs technologies sont labellisées par la Fondation Solar Impulse) lors d’un appel d’offres du gouvernement portugais. Une centrale de 150 MW fournira de l’électricité solaire à un prix record de 1,5 centime / kWh. Dans de nombreux endroits du monde, le solaire est devenu la source d’énergie la plus compétitive, devant les énergies fossiles polluantes, et bien souvent devant le nucléaire.

2. « Les énergies renouvelables ne sont pas fiables »

C’est vrai qu’elles sont intermittentes. Le soleil ne nous éclaire pas la nuit, et pas tous les jours. Mais face à ce sujet, qui est d’ailleurs fondamental dans la transition écologique, de nombreuses technologies deviennent disponibles afin de stocker l’énergie produite. L’hydrogène est en une, tout comme les batteries au lithium, notamment celles des véhicules électriques lorsqu’ils ne roulent pas, l’air comprimé ou les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). D’autres moyens innovants existent, tels que les briques de céramique recyclées qui stockent la chaleur à des températures comprises entre 500 et 1 000 °C, ou encore Energy Vault, qui a développé une grue de 120 mètres de haut, qui hisse des blocs de béton lorsqu’il y a trop d’électricité et les laissent redescendre en générant de l’électricité lorsqu’on en a besoin. C’est clair que le coût du stockage doit être intégré dans le prix final de l’électricité solaire, mais même ainsi, le photovoltaïque reste compétitif, tant ces technologies ont évolué.

3. « C’est une menace pour le monde industriel et financier traditionnel »

Ce n’est vrai que si les dinosaures s’arcboutent sur le passé. C’est pour cela qu’il faut encourager les compagnies pétrolières à prendre dès maintenant le virage écologique et à se renommer compagnies énergétiques. La diversification des majors dans la production et la distribution d’énergies renouvelables ne peut que leur être bénéfique. Sans même parler du service aux consommateurs, qui devient une source importante de revenus comme Engie le démontre chaque jour. Cet été, malgré la publication de l’un de ses pires résultats trimestriels, l’action BP a clôturé en hausse de 6,5 % après l’annonce de leur stratégie environnementale, qui annonçait une multiplication par dix de ses investissements dans les renouvelables et une neutralité carbone en 2050 ! Pourquoi ? Parce que les fonds de pension et assurances-vie savent pertinemment que les investissements dans les énergies fossiles deviennent des actifs pourris, comme les subprimes en 2008…

4. « Le changement climatique est un problème à très long terme »

J’entends parfois certains dire que les énergies solaires sont avant tout un moyen de lutter contre les changements climatiques, qui est un problème à long terme – quand ils ne nient pas tout simplement l’existence de cette crise – et que nous avons d’autres priorités immédiates. C’est doublement inexact. D’abord parce que les conséquences du changement climatique se font déjà ressentir partout dans le monde. Mais aussi, et surtout, parce que l’énergie solaire permet de lutter contre un autre problème catastrophique et très actuel : la pollution de l’air. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, ce fléau touche 9 personnes sur 10 dans le monde et tue approximativement 8 millions de personnes chaque année à cause des maladies qu’elle engendre.

5. « Il n’y a pas suffisamment de soleil partout »

Mais là où il n’y a pas de soleil, il peut y avoir du vent, des cours d’eau, des vagues, de la géothermie… Le solaire n’est pas la panacée et doit être combiné avec d’autres sources complémentaires. Il n’y a pas une solution unique pour répondre à ce problème, mais une combinaison de technologies propres.

6. « Ça ne suffira pas à garantir les besoins en électricité du monde entier »

Au rythme du gaspillage actuel dans le monde, c’est vrai : environ 75 % de l’énergie produite est perdue en raison des technologies archaïques qui sont toujours en service. C’est pourquoi je me bats depuis de nombreuses années pour que l’efficience énergétique soit une priorité de l’agenda environnemental. Nous devons mettre en place des normes et réglementations beaucoup plus strictes dans ce domaine afin que nos appareils électriques, bâtiments, transports et usines soient plus efficients en énergie.

7. « Les panneaux solaires nécessitent trop d’énergie pour leur fabrication »

J’ai vu récemment un « expert » annoncer à une commission parlementaire qu’un panneau solaire met 30 ans à rembourser son énergie grise, c’est-à-dire l’énergie nécessaire à sa fabrication, son transport, son recyclage, etc. Or ce chiffre est totalement faux. Dans la moitié du monde, comprenant une grande partie de la France, ce chiffre se situe entre 6 mois et un an. C’est-à-dire qu’en moins de 12 mois, un panneau solaire a remboursé l’électricité qu’il a nécessitée pour sa fabrication. Durant les 30 années suivantes de son exploitation, il produit une électricité décarbonée et inépuisable.

8. « C’est une énergie pour pays riches »

Totalement faux. Comme c’est la façon de produire l’électricité la meilleure du marché, l’énergie solaire, puisqu’elle est décentralisée, en permet l’accès aux populations les plus isolées et défavorisées. Tant de pays pauvres s’appauvrissent encore davantage chaque année en dépensant leurs devises pour acheter du gaz ou du pétrole, sans avoir les moyens de tirer des lignes à haute tension, que l’énergie solaire devient la seule façon d’assurer un développement économique local et une stabilité sociale.

9. « Le solaire nécessite des subventions publiques »

Si son développement a effectivement démarré par une garantie de rachat de l’électricité solaire à des prix souvent élevés, c’est l’inverse qui se produit aujourd’hui un peu partout : les énergies fossiles sont subventionnées à hauteur de milliards de dollars dans le monde et ne couvrent en rien leurs externalités, c’est-à-dire les dégâts sanitaires et environnementaux qu’elles causent.

10. « Ce n’est pas beau »

Dites plutôt : ce n’était pas beau. Aujourd’hui, les tuiles solaires, comme celles du pavillon français de l’Exposition universelle de Dubaï, permettent de s’adapter à tous les contextes.

Vous l’aurez compris, je suis un fervent défenseur de l’énergie solaire. Non pas parce qu’elle m’a permis de voler nuit et jour à bord de Solar Impulse, ni même parce qu’elle permet de lutter contre les changements climatiques. Mais parce qu’elle est une alternative logique, avant même d’être écologique qui crée des emplois durables et produit une électricité moins chère que les énergies fossiles. Les demi-experts ne pourront pas l’empêcher de devenir une source d’énergie majeure dans le monde, à condition que l’on se protège de leurs contre-vérités.

Vous souhaitez produire de l’énergie solaire chez vous ? https://emeraudetransitionenergetique.fr/production-denergie

Participer à un investissement citoyen ? https://emeraudetransitionenergetique.fr/investir-ensemble

Rénovation thermique : le nouveau barème de Ma Prime rénov’

Publié le 11 octobre 2020

Tous les Français, sans condition de ressources, peuvent désormais bénéficier de Ma Prime rénov’. Mais le montant de la subvention ne sera pas le même pour tout le monde.

Pour en savoir plus : https://emeraudetransitionenergetique.fr/renovation-energetique

La Bretagne mise sur l’hydrogène « vert »

Publié par Ouest-France le 18 octobre 2019

L’utilisation de l’hydrogène peut contribuer à décarboner le secteur des transports. La Bretagne entend privilégier sa production par des technologies non polluantes, comme l’électrolyse de l’eau.

Un potentiel à développer

Jeudi, à Rennes, la Région Bretagne a dévoilé, devant une centaine de représentants des entreprises et des collectivités, les résultats d’une étude sur les potentiels bretons de production et d’usage de l’hydrogène à l’horizon 2050. « Nous avons identifié à la fois les priorités en matière d’infrastructures et de projets d’ici dix ans et cartographié les acteurs de la filière positionnés dans la chaîne de valeur de l’hydrogène », précise André Crocq, conseiller régional délégué à la transition énergétique. La prochaine étape sera de finaliser une feuille de route bretonne.

Oui à l’hydrogène « vert »

Utilisé à ce jour essentiellement dans la chimie ou le raffinage, l’hydrogène peut servir à d’autres applications. Son usage peut notamment contribuer à décarboner le secteur des transports. Mais il est actuellement issu à 95 % du gaz naturel, ce qui occasionne des rejets de gaz à effet de serre. La Bretagne entend privilégier la production d’hydrogène par des technologies non polluantes, comme l’électrolyse de l’eau. « On ne peut aller sur l’hydrogène que s’il s’agit d’un hydrogène vert », souligne André Crocq. Reste à faire baisser le coût de l’hydrogène « vert », actuellement cinq fois plus coûteux que l’hydrogène « gris » fabriqué à partir d’hydrocarbures.

Un projet d’électrolyseur à Vannes

Un projet d’électrolyseur est déjà en voie de réalisation à Vannes (Morbihan). Branché sur le réseau électrique, il fonctionnera à proximité de l’usine Michelin d’ici un an et demi. Il va permettre d’alimenter l’industriel, gros consommateur d’hydrogène, mais aussi de ravitailler des flottes de véhicules sanitaires, de taxis et de camions. Le coût de l’investissement est de 7 millions d’euros. Chez Michelin, l’hydrogène « vert » remplacera la totalité de l’hydrogène « gris » actuellement consommé.

Des atouts industriels

La production et le stockage d’hydrogène devraient constituer un bon moyen de remédier au caractère intermittent de la production de certaines énergies renouvelables. C’est pourquoi le développement de la filière hydrogène apparaît particulièrement intéressant pour la Bretagne, qui compte sur l’éolien en mer pour développer sa production d’électricité. La région ne manque pas d’atouts avec des industriels comme H2x systems (Redon), Marinelec (Quimper), Piriou ou Barillec (Concarneau). H2x systems mène des recherches pour améliorer le rendement des électrolyseurs et vient d’annoncer son intention de produire 100 véhicules à hydrogène par an à Redon d’ici 2023.

Comment être écolo sans pour autant tomber en dépression.

France Inter publié le 14 août 202

Impuissance, colère, agacement : comment accepter ce monde dont le futur nous angoisse ? Laure Noualhat est l’auteur de « Comment rester écolo sans finir dépressif ». Retrouvez ici ses conseils pour éviter la solastalgie ou l’éco-anxiété, donnés à l’antenne au micro d’Elodie Font dans l’émission « Chacun sa route ».

https://www.franceinter.fr/environnement/comment-etre-ecolo-sans-pour-autant-tomber-en-depression

PRINCIPES économiques et photovoltaiques

Publié en août 2020 par B.D., membre de Émeraude Transition Énergétique

L’un des principes majeurs de notre économie est l’auto régulation du marché, dont la main invisible optimise les relations entre producteurs et consommateurs, par le biais de l’évolution des prix.

Dans le cas de l’électricité, qui ne se stocke pas ou si peu, le prix devrait varier énormément entre un dimanche d’août à midi et un jeudi de janvier à 19h. Sur le marché international de très court terme, c’est ce qui se produit (on observe même parfois des prix négatifs) ; sur le marché des particuliers, la protection des consommateurs impose une tarification beaucoup plus simple, allant jusqu’à un tarif unique sur l’année. Il n’y a pas actuellement d’incitation forte pour un citoyen à adapter, autant que faire se peut, sa consommation à la production (les EJP ont disparu et il ne reste guère que la distinction heures pleines / heures creuses ; on peut cependant espérer une évolution avec le développement de smartgrids).

Pour que les énergies renouvelables se développent, les pouvoirs publics incitent les citoyens à produire de l’électricité photovoltaïque. Parmi les mesures prises, l’Etat impose à EDF de racheter toute l’électricité produite à un tarif fixe sur 20 ans. Cette mesure est efficace, car elle sécurise l’investissement des particuliers.

Est-elle pour autant conforme aux principes économiques ?

Pour les petites installations, EDF rachète l’électricité aux particuliers à un tarif supérieur à son tarif de vente. Autrement dit, EDF achète plus cher un kWh du 15 août à midi qu’elle ne vend à ce même client un kWh le 15 janvier à 19h.

Cela génère un coût pour EDF que l’État a autorisé à répercuter sur l’ensemble des consommateurs par le biais d’une petite ligne, sur les factures EDF, qui augmente de plus en plus.

Pour un investisseur potentiel, le calcul de rentabilité de l’investissement, avec l’intervention de la main visible de l’État, aboutit donc au choix de la revente totale à EDF, sans aucune réflexion sur la consommation et en entraînant au passage une petite augmentation pour tous les autres clients. On a ici une quasi-définition d’un effet d’aubaine.

Faut-il pour autant ne pas installer de panneaux photovoltaïques ?

Certainement pas ! L’installation d’une production locale d’énergie est l’occasion d’en mesurer la difficulté et l’importance. Il faut le faire d’abord dans un but de produire local pour consommer local, que cette autoconsommation soit individuelle ou collective. Cela permet de réfléchir concrètement aux économies possibles et à l’importance du moment où on consomme l’électricité. C’est un exercice pratique et pédagogique pour une meilleure maîtrise de l’énergie.

Et, par dessus le marché, ça peut même être financièrement rentable à long terme…

LES RENOUVELABLES DEVIENNENT LA PREMIÈRE SOURCE D’ÉLECTRICITÉ EN EUROPE, DEVANT LES ÉNERGIES FOSSILES

Résumé (22 juillet 2020) : Les renouvelables deviennent la 1° source d’électricité en Europe devant les énergies fossiles (charbon et gaz) pour la 1° fois sur les 6 premiers mois de 2020. Cela est dû en partie à la baisse de la consommation d’électricité (confinement) et à des conditions de production favorables.

 C’est surtout la production d’électricité à partir du charbon qui a baissé (- 32 %, gaz : ­- 6 %). Ceci constitue un argument de poids en faveur d’actions vers la transition énergétique. Donc, plus la part des renouvelables va augmenter, plus celle du charbon va baisser ! Et c’est le charbon qui émet le plus de gaz à effet de serre et de polluants dans l’atmosphère

L’article dans son intégralité :

https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-renouvelables/isr-rse/les-renouvelables-deviennent-la-premiere-source-d-electricite-en-europe-devant-les-energies-fossiles-148844.html